Béatrice Svitone Naturopathe Vincennes | Qu’est ce que le microbiote, comment agir ?
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QU'EST-CE-QUE-LE-MICROBIOTE-COMMENT-AGIR

Qu’est ce que le microbiote, comment agir ?

Le microbiote se met en place dès la naissance et continue d’évoluer en fonction de l’alimentation de l’hôte, homme est une symbiose intime qui associe quelque 50 000 milliards de cellules et au moins autant de bactéries. À côté de champignons, de virus…, ces microorganismes constituent l’essentiel du microbiote, dont la plus grande communauté est hébergée dans l’intestin. Le microbiote intestinal est propre à chaque individu : il est unique sur le plan qualitatif et quantitatif.

Les microorganismes ont un rôle essentiel pour le maintien de la santé et du bien-être de l’hôte. En effet, le microbiote intestinal contribue notamment à la fermentation des substrats disponibles dans le côlon, à la protection de l’organisme contre des agents pathogènes, ou à la synthèse de vitamines.

Plus notre microbiote intestinal est riche et diversifié, plus ses bienfaits sur notre santé sont nombreux. On pourrait donc soigner certaines maladies en agissant sur sa composition. Nous connaissons de mieux en mieux les organismes qui composent notre microbiote (ou flore intestinale) et leurs différents rôles.

1.    Les bienfaits d’un bon microbiote

·        Le microbiote intestinal facilite la maturation du système immunitaire (largement localisé au niveau intestinal).

·        Il dégrade les fibres et les glucides non digérés par les enzymes digestives et génère ainsi des composés qui contribuent au bon état de la muqueuse intestinale.

·        Il produit enfin des vitamines (K, B8 et B12). Mais s’il vient à se déséquilibrer, cela peut nuire à la santé.

La majorité des souches de probiotiques appartient au genre Lactobacillus, Bifidobacterium, Lactococcus ou encore Streptococcus, mais bien d’autres bactéries sont présentent dans nos intestins.

2.    Comprendre le microbiote

Comment notre microbiote peut-il nous protéger des infections comme le virus de la grippe ou les maladies inflammatoires ? Deux nouvelles études américaines, publiées dans Science, mettent en évidence l’interaction vertueuse entre certaines bonnes bactéries présentes dans l’intestin et la consommation de nutriments essentiels sur le système immunitaire. 

  • Les maladies inflammatoires chroniques : Des modifications du microbiote sont observées chez les patients atteints de maladies auto-immunes : une forte diminution des Firmicutes et une augmentation importante des Proteobacteria. Ce déséquilibre pourrait favoriser la prolifération de germes toxiques. A l’inverse, certaines bactéries ayant un rôle bénéfique (par exemple une action anti-inflammatoire) seraient plus faiblement représentées chez ces personnes. Ces maladies sont liées à des réponses inappropriées du système immunitaire qui s’attaque à des cellules de l’organisme.

Selon Patricia Lepage de l’INRA « certaines bactéries de la flore intestinale sont capables de moduler l’expression des différents gènes impliqués dans ces maladies ».

  • Troubles du comportement alimentaire : La nature des microorganismes constituant le microbiote a probablement un impact sur la régulation des sensations alimentaires (faim et satiété). Depuis une quinzaine d’années, les neurobiologistes ont mis en évidence le rôle de neuropeptides (de petites protéines qui agissent au niveau du système nerveux) d’origine digestive dans la régulation du comportement alimentaire, par exemple la ghréline ouvre l’appétit, l’alpha-MSH (Melanocyte Stimulating Hormone) donne un signal de satiété. Certains anticorps seraient produits par les globules blancs situés dans le tube digestif, peuvent neutraliser des peptides présents à la surface de certaines bactéries intestinales grâce à leur forte ressemblance avec les neuropeptides régulateurs de l’appétit.  
  • Microbiote et obésité : Le microbiote des personnes obèses présente un déséquilibre entre Bacteroidetes (diminués) et Firmicutes (augmentés). Ces derniers semblent capables d’extraire davantage de calories à partir des glucides normalement indigestibles.
  • Les maladies alcooliques du foie : L’évolution de la maladie vers un stade sévère ne semble en fait pas corrélée uniquement à la quantité d’alcool consommée. Elle serait aussi liée à des anomalies du microbiote associées à une augmentation de la perméabilité intestinale : divers composés accèderaient ainsi facilement au foie via la veine porte (la veine qui relie le tube digestif au foie), stimulant au passage le système immunitaire et induisant l’inflammation hépatique.
  • Cancer colorectal : d’après le Pr Iradj Sobhani, gastroentérologue à l’hôpital Henri Mondore, les personnes souffrant d’un cancer colorectal présentent une modification prononcée de leur microbiote. « Certaines bactéries adhérentes à la muqueuse intestinale pourraient être des facteurs influençant la carcinogénèse ». L’alimentation influence directement l’équilibre des différentes populations bactériennes présentes dans le côlon. L’effet protecteur d’un régime riche en fibres (fruits, légumes et aliments céréaliers complets) contre le cancer du côlon pourrait ainsi s’expliquer par cet effet modulateur du microbiote.

3.    Quand la dysbiose s’installe (l’altération qualitative et fonctionnelle de la flore intestinale)

Dès que l’équilibre de notre microbiote est perturbé. Cela peut se caractériser par une baisse des bactéries « amies » au profit de bactéries pathogènes ou par une diminution de la diversité des bonnes bactéries. Le rôle d’étanchéité de l’intestin n’est plus assuré et des substances indésirables peuvent s’introduire dans la circulation sanguine.

La muqueuse a tendance à s’enflammer, perd de son étanchéité, et une augmentation de la perméabilité apparaît : on parle alors d’hyperperméabilité intestinale.

Et c’est là que les problèmes commencent…

L’intestin devient poreux, se comporte comme une véritable passoire. Des débris alimentaires et microbiens entrent dans l’organisme, et peuvent aller perturber à distance certains organes et provoquer des douleurs, des infections, des allergies…pouvant même déclencher des troubles anxio-dépressifs.

4.    Les divers facteurs possibles de cette dysbiose

Elle peut s’installer dès le plus jeune âge :

·        Mauvaise empreinte bactérienne de la mère

·        Accouchement par césarienne

·        Allaitement absent ou interrompu trop tôt

·        Antibiothérapie pendant les 2 premières années de vie

Plus tard, d’autres facteurs peuvent aggraver la situation du microbiote, notamment :

·        Les infections virales ou bactériennes

·        Certains médicaments pris sur de longues périodes

·        IPP : Inhibiteurs de pompe à proton, souvent donnés en cas de reflux (mopral, inexium…)

·        AINS : Anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène)

·        Stress chronique

·        Sport ultra intensif

·        Pesticides (notamment dans l’alimentation)

·        Ménopause et andropause

·        Tabac, drogue ….

5.    Comment agir ?

On peut tout à fait agir en amont ou même lorsque des troubles sont déjà installés. Des règles d’hygiène applicables au quotidien peuvent être facilement mises en place pour aboutir à un équilibre du microbiote.

  • La mastication : Il s’agit bien du premier mécanisme de digestion. Si la mastication est trop rapide, cette étape de digestion faite au niveau de la bouche ne sera pas compensée par le reste de l’appareil digestif.
  • Consommer régulièrement des prébiotiques : ils sont indispensables à l’implantation de nos bonnes bactéries. Chacun devra l’adapter selon ses tolérances alimentaires mais voici quelques exemples

o  Poireaux, artichauts, choux, brocoli etc…

o  Ail, oignon, échalote

o  Légumineuses : lentilles, pois chiche (tous les légumes secs)

o  Oléagineux : amande, noisette, noix, pistache etc, ainsi que toutes les graines (tournesol, sésame, courges…)

o  Epices : cumin, curry, poivre noir, thym etc…

o  Fruits secs et frais : figue, abricot, pruneaux, banane etc…

o  Chocolat noir

o  Thé vert

  • Limiter la consommation de viande rouge
  • Éviter les sucres raffinés
  • Éviter la consommation de graisses saturées, elles sont très présentes dans les plats préparés, les gâteaux industriels et la junk food.

L’alimentation joue un rôle majeur dans l’équilibre intestinal. Cela veut dire que nous avons le pouvoir d’apporter des changements bénéfiques pour améliorer notre santé. C’est la première étape à envisager pour rééquilibrer un microbiote.

Certaines protocoles existent et peuvent être proposés en fonction de l’histoire de l’individu, pensez à consulter un thérapeute en santé naturelle pour mettre toutes les chances de votre côté.

www.beatricesvitone.fr

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