Alimentation et ménopause
On ne le répétera jamais assez mais notre première médecine reste avant tout l’alimentation, elle vous permettra d’agir sur les désagréments de la ménopause.
Plus la femme a une bonne hygiène de vie, plus la ménopause se passera bien. On ne peut pas exclure la génétique mais celle-ci peut être modulée grâce à notre mode de vie, c’est ce que l’on appelle l’épigénétique.
Qu’est-ce que l’épigénétique ?
Il n’y a pas de fatalité dans les gènes, l’épigénétique (du grec « épi » au-dessus et de génétique) est une discipline qui étudie la nature des mécanismes modifiant de manière réversible lors des divisions cellulaires et adaptative de l’expression des gènes, sans en changer la séquence d’ADN. Par exemple, avec des patrimoines génétiques identiques, deux jumeaux peuvent évoluer différemment en fonction de leurs environnements respectifs. Les individus, et par voie de conséquence leurs gènes, sont en effet soumis à de nombreux facteurs environnementaux : alimentation, maladies, médicaments et toxiques, stress, lieu & hygiène de vie, qui peuvent modifier autant leurs cellules que leur ADN. Ainsi dans les paires de jumeaux monozygotes (issus d’un même œuf), de grandes différences en ce qui concerne la trajectoire de vie ont été constatées. L’un pouvait développer une obésité et l’autre rester mince ; l’un pouvait être sain d’esprit et l’autre développer une pathologie mentale.
L’alimentation a donc un rôle central et en améliorant la qualité et la diversité des repas on pourra limiter un certain nombre de désagréments et ralentir les phénomènes de vieillissement.
Comment améliorer l’ambiance hormonale ?
Pour améliorer notre ambiance hormonale il faut associer tout un ensemble de démarches. C’est l’ensemble de ces comportements qui amélioreront les désagréments.
- Limiter la consommation de produit laitier de vache. Pourquoi ? Le lait de vache contient des facteurs de croissance qui ont pour vocation de faire grandir un veau qui en 1 an atteindra 350 kg. On est loin du lait maternel qui lui est essentiellement destiné à notre système neuronal et non à nous engraisser !! Ces facteurs de croissance du lait de vache peuvent perturber nos intestins et nos hormones.
- Éviter les acides gras trans. Qui sont-ils, que font-ils ? Les acides gras trans ont deux origines :
- Les acides gras trans d’origine naturelle sont produits par les ruminants à partir des acides gras insaturés. On les retrouve naturellement dans les produits laitiers. Ils représentent 60 % des acides gras trans consommés par les adultes en France.
- les acides gras trans d’origine industrielle sont produits par l’industrie agroalimentaire. Cette technologie permet aux industriels de solidifier les huiles végétales pour pouvoir plus facilement les utiliser dans la recette des biscuits, cookies, viennoiseries et autres produits. D’autres procédés industriels, comme la désodorisation des huiles ou leur cuisson à haute température, sont générateurs d’acides gras trans.
Les graisses trans sont accusées de favoriser l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’inflammation chronique…
- Attention aux perturbateurs endocriniens (pesticides, parabènes, bisphénols…) appelé aussi «leurre hormonal », ils agissent sur l’équilibre hormonal et sont causes d’anomalie physiologique et notamment reproductive. Pervers, ils n’intoxiquent pas comme un poison mais perturbent l’organisme de façon discrète. On les retrouve dans les cosmétiques, notre environnement et notre alimentation, aussi limiter en prenant soin de bien laver les fruits et les légumes et favoriser le bio.
- Consommer des aliments apportant des phyto-œstrogènes (Isoflavone) tel que les graines de lins broyés ou trempées, les sojas fermentés (pas au quotidien pour les femmes ayant un terrain favorable au cancer du sein et peut également gêner le fonctionnement de la thyroïde, il faut donc rester raisonnable sur leur consommation. Le risque de développer un cancer en les consommant est très faible leur puissance étant 10 000 fois inférieure aux œstrogènes produits par notre organisme, cependant tous les aliments qui en sont riches sont à éviter quotidiennement chez une personne ayant eu un cancer hormonodépendant). Les légumineuses essentiellement le pois chiche, le cacao, les pistaches les graines germées et les abricots secs contiennent également des isoflavones. Les désagréments liés à la carence hormonale vont être ainsi limités.
- Consommer des choux ils apportent des antioxydants et des molécules qui agissent sur la transformation des œstrogènes en évitant la formation de molécules cancérigènes.
Les autres aliments bénéfiques
- Consommer des poissons sauvages et particulièrement les petits poissons gras (sardines, maquereaux, hareng…) pour leur apport en oméga 3 à longue chaine (DHA). Le DHA est un élément structurel et fonctionnel du cerveau, de toutes les membranes cellulaires et des neurones, il a un rôle crucial dans la mémoire et le déclin cognitif et module notamment l’expression de gènes inflammatoires.
- Consommer du calcium en quantité suffisante pour les os en privilégiant les amandes, les coquillages, le brocoli, les fromages à pâtes cuite ou pressée de brebis ou de chèvre.
- Se supplémenter en vitamine D, même si les aliments précités en fournissent un peu, l’alimentation ne suffit jamais à équilibrer les taux de vitamine D. Idéalement il serait souhaitable de faire vérifier son taux sanguin afin de vérifier s’il n’est pas trop bas.
- Consommer suffisamment de protéines. Contenues dans les céréales complètes et les légumines secs, le tofu et favoriser dans le règne animal les poissons, les œufs et les viandes maigres.
- Des légumes à chaque repas pour les antioxydants ainsi que les épices, aromates et herbes fraîches.
- Un peu de chocolat noir le soir autre le fait qu’il s’agit d’un antioxydant, il a des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire et est bénéfique pour la mémoire J
Voilà de quoi améliorer votre quotidien, une alimentation diversifiée reste incontournable a un bon équilibre.
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